1 mai 2011

« I love Qwébec » de Richard Martineau

lettre

Journal de Montréal
Madame,
Monsieur,
Dans sa chronique du 1er mai 2011, titrée : « I love Qwébec », Richard Martineau cite Wilfrid Laurier pour nous rappeler que les Québécois « n’ont pas d’opinions, ils n’ont que des sentiments ». Si je ne m’abuse, Yvon Deschamps le disait autrement en nous suggérant, à sa façon, comment il était important d’avoir un bon boss.
Vrai ! Mais, il y a surtout l’arrivée de René Lévesque qui a réussi à convaincre un grand nombre de francophones que nous étions une majorité, capable de se prendre en main. Les Anglos furent les premiers à comprendre l’importance du changement. Les Francos n’ont commencé à comprendre qu’au référendum de 1980, soit quelque dix années plus tard.
Le côté revanchard que beaucoup d’analystes semblent voir chez nous n’est rien d’autre que notre côté petit caniche qui veut cacher ses peurs et ses frustrations. Au fond, nous sommes « des bons Jack » terrorisés à l’idée de sauter la clôture. Notre rôle de majoritaires nous pèse beaucoup trop . Plutôt que de l’avouer, nous allons dans toutes les directions.
Les commentateurs de tout acabit sont largement responsables de ces comportements. La télévision aidant, le spectacle a pris le dessus sur l’analyse rigoureuse. Les stratèges des quatre Partis m’ont semblé avoir compris les électeurs québécois. Mais, dans une campagne injustifiée qui s’annonce terne à mourir, souffler sur la braise va de soi pour ceux qui doivent couvrir la campagne. Or, lorsque le feu reprend, qui peut prévoir ce que le vent en fera ?
Lorsque M. Martineau nous rappelle que trois des candidats de Jack Layton sont des Anglophones unilingues qui se présentent dans des circonscriptions francophones, il est nécessaire de se rappeler que le bon Jack est celui-là même qui promet d’obliger les employés fédéraux travaillant au Québec, à être bilingue.
Quand Gilles Duceppe dit que M. Layton ment, beaucoup de commentateurs lui reprochent sa sévérité. Peu ont semblé voir les contradictions dans son discours. Que des Québécois francophones votent pour le Bloc depuis vingt ans, semble carrément stupide à leurs yeux. Qu’une bonne partie des autres votent pour les libéraux depuis un siècle, malgré les vagues Diefenbaker/Mulroney, ça, ça parait très normal.
Salutations cordiales,
Jacques Faille,
1er mai 2011
Lire l'article source de Richard Martineau :
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2011/05/20110501-070902.html

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