30 août 2011

Jack le fédéraliste centralisateur

Yves Saint-Denis,  M.A, D.Ph.
1903, route du Long-Sault, C.P. 193, Chute-à-Blondeau, KOB 1BO
tél. et télec. (613) 632-7576 / courriel saintdenis@sympatico.ca
“Dieu et patrie”   “Nous sommes, nous serons”   “L’avenir est à ceux qui luttent”
“J’ai dans l’âme une fleur que nul ne peut cueillir” “Jusqu’au bout !”
« Je suis fils de ces vieux Normands qui aimaient tant l'Angleterre qu'ils l'ont prise. »


                      
Jack le fédéraliste centralisateur
            Le bon Jack est retourné vers son créateur.  D’une mer à l’autre, les éloges ont proliféré, unanimes, voire aux frontières de l’hagiographie.  Mais là, les funérailles sont déjà choses du passé.  Le Canada pourra toujours reconnaître la personnalité  sympathique, communicative de monsieur Layton.  Son sourire proverbial, son sens profond de l’humour, son abordage amical, sa belle énergie et son enthousiasme débordant le rendaient quasi-irréprochable.
            Mais qui était donc réellement ce dirigeant de tiers parti devenu soudainement chef de l’opposition officielle ?  Jack Layton était un fédéraliste centralisateur qui transportait une idéologie dangereuse pour la nation canadienne-française.  Qui œuvre au maintien d’un Canada fort travaille à l’encontre de l’avènement d’un pays français d’Amérique.  Nul ne peut servir deux maîtres. Au service de l’Angleterre, le brillant Lord Durham l’avait déjà compris, lui dont le rapport recommandait en 1840 l’Acte d’Union, acte d’injustice qui mettait pacifiquement en marche la bête de l’assimilation, comme on l’avait fait pour les Gallois, les Écossais, les Irlandais.
            Avec l’éclipse du Bloc, représentant de la gauche souverainiste, Le NPD est devenu le seul parti de gauche à Ottawa.  Un dirigeant comme Harper est moins à craindre car son hostilité à l’épanouissement du français est palpable et sa conduite à l’anglaise (à droite) l’amènera un jour dans le mur.  Il faut se méfier davantage d’un autre parvenu de droite, de l’acabit de François Legault pour qui 59% des électeurs NPD de gauche opteraient et qui remet l’idée de parler de la question nationale dans vingt ans.  Il sera alors trop tard.
            Ici en Ontarie, comme dans tout le Canada français, nous avons constaté depuis longtemps le caractère utopique de la Loi Trudeau (1969) sur les langues officielles.  Car les autres n’en veulent pas.  Les Anglais ne sont pas majoritaires dans cet impossible pays « A Mare usque ad Marem », mais les anglophones le sont, qu’ils soient Ukrainiens au Manitoba ou Chinois à Vancouver ou Toronto, et ils n’en veulent pas.  Faut-il rappeler que les Franco-Ontariens étaient assimilés à 28 % et l’ensemble des francophones hors Québec aussi lors de l’entrée en vigueur de la loi ?  Alors qu’en est-il quelque 40 ans plus tard ?  L’assimilation a poursuivi ses ravages et les nôtres, tout comme l’ensemble des Canadiens français, ont perdu la langue à plus de 40 % !  Et la palissade québécoise n’est pas blindée.  La peste n’est plus aux portes mais à l’intérieur même des murs à Montréal et dans l’Ouest de l’Île.
            Inutile de jeter les hauts cris sur notre point de vue.  Le NPD n’a jamais été une solution à qui veut un pays français en Amérique.  Avec la perte de monsieur Layton, ce parti vient de s’affadir sérieusement.  Mais la solution est ailleurs et réside dans l’union des forces vives indépendantistes du Québec qui doivent se donner le gouvernement d’un état français en position de force et capable de dire aux autres gouvernements anglais : « Traitez vos minorités aussi bien que nous traitons la nôtre au Québec. »
Yves Saint-Denis
Le 29 août 2011


Source : Par courriel de Yves Saint-Denis

2 commentaires:

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  2. Commentaire reçu par courriel, voici ce commentaire COPIER/COLLER :
    Si j'avais été moi-même un Canadien, je me serais laissé charmer par ce Jack a qui l'on peut attribuer de si belles valeurs, de si beaux idéaux. J'aurais trouvé en lui une réflexion de mes propres aspirations dans mon pays, pour mon peuple. J'ai hâte de voir un homme comme celui-là diriger mon pays avec des principes qui me ressemblent.

    Malheureusement, mon pays n'est pas, mon pays s'éloigne alors que l'on tergiverse sur des principes, des motifs, alors que l'on se divise pour promouvoir des intérêts de part et d'autre. Pourtant j'ai toujours été bon soldat, j'ai toujours voté pour le premier article ; pourtant aujourd'hui, le frisé peut se réjouir, ceux qui sont censés bâtir mon pays ne font que déchirer leur chemise pour des idées autres que ce premier article. À distance, on croit que c'est un agenda caché, une motivation personnelle et non notre accès à la souveraineté qui est défendue.

    Jack, Pierre ou Jean Jacques, où es-tu pour sauver notre droit à un pays, à une vraie identité ? On aurait besoin de quelqu'un d'aussi déterminé ailleurs que dans les livres d'histoire ou aujourd'hui sur les parquets de la bourse. Ça pue pour ceux qui veulent s'affranchir du joug anglais sur notre existence, et ce n'est pas l'ennemi qui nous aura vaincus, c'est le manque d'humilité de nos propres frères et sœurs.

    Mon oncle je déprime, somme-nous si petits comme peuple, sommes-nous voués à disparaitre !

    Yannick Meloche, 30 août 2011

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