2 mars 2011

On va faire des Québécois des sous-hommes !

Onil Perrier


Disons-le tout net : si le gouvernement Charest met en marche le processus d’enseigner tout en anglais pendant six mois en 6e année, il  va commencer à fabriquer des sous-hommes avec nos jeunes Québécois !

On a trop vu de jeunes francophones des groupes minoritaires hors du  Québec : obligés d’apprendre la moitié des matières dans une autre langue que la leur, ils en arrivent à ne pas vraiment apprendre LEUR  langue… Ils n’en ont plus le goût !  Leur culture fout le camp.

Ils n’achètent pas de livres ou de journaux français; ils n’écoutent que les programmes anglais… Et ils se parlent bien plus entre eux dans l’autre langue, ça fait tellement chic !  Culturellement, ils sont assimilés à l’autre !  Ils ne sont plus des vrais francophones, ni  encore des vrais anglophones.  Des sous-hommes au plan culturel.

Mais même s’ils réussissent à bien apprendre l’anglais,  les employeurs, anglophones pour la plupart, les attendant dans le  détour : pas de bons emplois pour les frenchies ! Ils deviennent des  sous-hommes là aussi.

Veut-on défavoriser nos jeunes à ce point ?

Venons-en au fond des choses. Il n’est pas vrai que tous les humains peuvent apprendre deux langues parfaitement.  Seuls 10 à 20 % peuvent le faire sans nuire à leur culture.  Les autres n’apprennent bien ni leur propre langue ni l’autre langue imposée.  C’est du temps et de 
l’argent perdus.

Tout le monde le dit : de nos jours encore, après 150 ans d’instruction publique,  35 % des gens sont analphabètes au point de ne pouvoir se débrouiller… et 30 % des élèves décrochent au secondaire…

D’où vient cette folie de vouloir imposer une deuxième langue alors qu’on n’apprend pas bien la première ?    L’anglais au Québec n’est requis que pour 15 à 20 % des gens.  Et si la loi 101 était appliquée,  ce serait encore moins.

Soyons donc fiers de ce que nous sommes : un peuple qui a réalisé et  qui réalise encore de grandes choses dans SA langue et grâce à SA  langue !
Onil Perrier      
Franco-ontarien de naissance

1 commentaire:

  1. Vous avez raison, Monsieur Perrier. J'ai connu beaucoup de ces demi-hommes pendant mes nombreuses années de travail chez Northern Electric, puis Northern Telecom et en suite Nortel...
    Ils peuvent communiquer avec les anglophones, ils peuvent aussi lire, mais ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent, je les comparais à des machines à parler, à faire des sons.
    Une langue doit être apprise sur le banc d'école et cela dès notre jeune âge. Ensuite, il est possible d'apprendre une autre langue, mais pas avant.

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