5 novembre 2011

Notre si belle langue est bien complexe...pas complexée



Après cela, il ne faut pas s'étonner que la communication soit un vrai problème dans nos échanges !
Nous portions nos portions. Les portions, les portions-nous ?
Les poules du couvent couvent.
Mes fils ont cassé mes fils.
Il est de l'est.
Cet homme est fier ; peut-on s'y fier ?
Nous éditions de belles éditions.
Nous relations ces intéressantes relations.
Nous acceptions ces diverses acceptions de mots.
Nous inspections les inspections elles-mêmes.
Nous exceptions ces exceptions.
Je suis content qu'ils nous content cette histoire.
Il convient qu'ils convient leurs amis.
Ils ont un caractère violent et ils violent leurs promesses.
Ces dames se parent de fleurs pour leur parent.
Ils expédient leurs lettres; c'est un bon expédient.
Nos intentions c'est que nous intentions un procès.
Ils négligent leur devoir; moi, je suis moins négligent.
Nous objections beaucoup de choses à vos objections.
Ils résident à Paris chez le résident d'une ambassade étrangère.
Ces cuisiniers excellents à composer cet excellent plat.
Les poissons affluent d'un affluent de la rivière.

Il y a, en effet, de quoi perdre la tête ! Vous rendez-vous compte combien notre langue est difficile à apprendre par les étrangers ! Dans la même série, cette dictée est incroyable, mais vraie. Ne manquez pas de la lire, c'est surprenant. On dira après que le français n'est pas compliqué ! Ce petit texte est une dictée trouvée dans un vieil almanach :
Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère. De ce mariage est né un fils aux yeux pers*. (*Pers = entre vert et bleu.) Monsieur est le père, Madame est la mère. Les deux font la paire. Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère avant d'être Lamère était Lepère. Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu'il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère. Aucun des deux n'est maire. N'étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d'impair en signant Lamère. Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire. Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère. La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd. Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils. Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s'y perd ! 
Colligé sur le babillard Facebook de Lorraine Bissonnette  le 4 novembre 2011

1 commentaire:

  1. Hugo B.Desautels : Il fut un temps où nous fûmes plus au parfum de ces jeux de mots...C'est complexe à suivre cette histoire de la mère et le père Lepère qui n'était pas maire, mais qui marchèrent au bord de la mer avec le maire...On dirait plus une sorte de pratique théâtrale que d'une dictée.

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