Monsieur Dubuc,
Expliquez-moi pourquoi il est indécent pour les Québécois de vouloir retirer de leurs ressources, ce que les meilleurs réussirent à faire, en l'occurrence les Norvégiens. Voilà un petit peuple où de nombreuses femmes compétentes et intelligentes siègent sur les CA des entreprises. Non seulement les Norvégiens ne sont pas méprisés pour les gestes qu'ils posent, les gens veulent s'en inspirer. Au Québec, trop souvent notre bonté nous a valu le mépris de ceux qui ont abusé de la confiance de ce peuple catholique. C'est terminé, maintenant, qu'on en prenne note et que l'on compose avec la réalité, sinon le résultat politique pourrait être catastrophique pour les gens qui ne voit pas venir la tempête tranquille de ce petit peuple qui comme disait Lévesque, est quelque chose comme un Grand Peuple.
Monsieur Dubuc, ne crois pas que vous retrouveriez sur le CA d'une entreprise norvégienne majeure, des membres d'un CA qui voudraient participer à l'exploitation du peuple birman comme le font les membres du CA du Groupe Total de France, au profit de dictateurs militaires qui ouvrent des comptes dans des banques de Singapour.
Aung San Suu Kyi a elle-même déclaré, après plus de 20 années de privation de liberté, que si les généraux se maintiennent au pouvoir au Myanmar, c'est essentiellement dû à l'exploitation du gaz birman au profit des actionnaires de Total et des généraux de son pays.
Si les Québécois sont périmés pour défendre le modèle norvégien, je dis bravo, parce que moi, à 68 ans, je n'en veux pas du modèle de Total et des généraux birmans chez nous.
Lorsqu'un chef de gouvernement déclare sur toutes les tribunes que les Québécois sont pauvres, endettés et trop taxés et qu'en plus, ce chef donne nos ressources sans aucun débat, la confiance n'est plus de mise. Un peuple qui fait confiance à 13 % à ce chef, alors que les principaux collaborateurs des médias de Gesca sont derrière ce même chef, apporte de nombreuses questions, dont celle-ci : pour qui travaille le gouvernement du Québec actuel, alors que les besoins de ressources sont en nette augmentation dans le monde, et dont la valeur suit nécessairement les besoins d'approvisionnement ?
Monsieur Yves Michaud a déjà essayé d'obtenir les états financiers séparés de Power et de Gesca, afin de préserver les intérêts des actionnaires qu'ils défendent, mais sans succès, pourtant, il a la chance de vivre dans la démocratie dont on nous parle si souvent.
Le Québec est certainement prêt à se donner plus de femmes compétentes pour dynamiser les CA des entreprises privées, avec toute la PROBITÉ qu'elles peuvent apporter comme on l'a vu en Norvège. On finira bien par le reconnaître, tôt ou tard, parce que bien des hommes luttent aux côtés des femmes pour que ces changements arrivent.
Merci monsieur Dubuc de votre délicate attention.
André Mainguy
Longueuil
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