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Le NPD, faux-ami du françaisSelon les mouvements Montréal et Montérégie françaisMontréal, le 29 avril 2011 – Les mouvements Montréal et Montérégie français émettent de sérieuses réserves quant aux promesses du NPD sur la question de la place du français au Québec. Sur le site internet du NPD, on peut lire « nous défendons la langue française comme langue de travail et langue publique ». Le porte-parole du Mouvement Montréal français, Denis Trudel, rétorque : « Au contraire, le NPD, dans les faits, favorise le bilinguisme officiel à la manière Trudeau, qui aboutit à l'assimilation des francophones et à l'anglicisation des allophones. La Loi 101 n'a pas été conçue contre le bilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Par exemple, si les services publics rendus aux nouveaux citoyens sont systématiquement offerts dans les deux langues, ceux-ci concluront que la connaissance du français n'est pas une nécessité ». Sur la question de la langue de travail, M. Trudel rappelle les tergiversations du NPD dans ce domaine. Le NPD a d'abord appuyé une proposition du Bloc Québécois afin que la loi 101 s'applique aux institutions fédérales. Ce parti politique s'est ensuite dissocié de cette proposition et a présenté un projet de loi modifiant légèrement le Code canadien du travail pour le rendre compatible avec la loi fédérale sur le bilinguisme officiel. « Ils ont agi de la même façon pour les écoles passerelles. Thomas Mulcair, député néo-démocrate d'Outremont, a poussé les hauts cris devant les médias dénonçant le jugement de la Cour suprême. Mais il refuse que le recours à la clause dérogatoire soit utilisé pour se prémunir contre de nouveaux jugements de cette instance. Le député Mulcair a accepté de faire partie de la Coalition contre la loi 103 du bout des lèvres pour ensuite se dissocier de l'application de la loi 101 aux écoles privées non subventionnées » de déclarer le porte-parole Denis Trudel. Yves Beauchemin, porte-parole du Mouvement Montérégie français, observe que, sur le terrain, le NPD ne respecte pas le français en tant que langue commune. « Par exemple, M. Mulcair utilise des affiches en français dans les quartiers francophones et des affiches bilingues dans les quartiers plus anglophones ou allophones. C'est à l'image de son implication dans le dossier linguistique, qui semble fluctuer au gré de ses intérêts personnels », a rappelé Yves Beauchemin. Monsieur Beauchemin se réfère au fait que le député Mulcair a été le directeur des affaires juridiques du groupe de pression anglophone Alliance Quebec, après avoir été avocat au Conseil de la langue française. M. Beauchemin ajoute que le NPD utilise aussi des dépliants bilingues et présente des candidats unilingues anglais dans des circonscriptions québécoises. Les deux artistes et porte-parole des mouvements Montréal et Montérégie français considèrent que le NPD tente de séduire les Québécois en se proclamant en faveur du français mais, en réalité, les positions du NPD sont davantage conformes aux politiques fédérales de bilinguisme officiel. -30- |
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