Lundi 14 mars 2011 à 0 h 00
Une enquête publique, ça presse. Sinon,"décrisse" !
Et pourtant, j'ai à peu près tout lu. Je n'arrive pas à savoir qui exactement a pris la décision de nous déposséder de nos permis d'exploration et d'exploitation gazière et pétrolière. Qui ? À partir de quel raisonnement ? Suivant quelles modalités ? Pour combien ? Pour le savoir, faut-il une enquête publique ? Impérativement.
Nous étions propriétaires d'un trésor. Nous l'avions confié à des fiduciaires. Puis, un jour, nous apprenons que nous en avons été dépossédés. En vertu de quoi ? Au profit de qui ? Irréversiblement ? Où sont les explications ?
Nous ne savons pas qui précisément a pris les décisions. Nous savons par ailleurs qu'ils sont tous fédéralistes. Pour une fois, cela aurait dû nous porter chance, car, toujours, ils veulent que nous nous comparions au reste du Canada. Ils font même beaucoup d'efforts pour nous y intégrer en moulant nos institutions et nos politiques à celles de ce pays. Pourtant, en matière de droits d'exploration et de redevances, ils se sont abstenus d'importer le modèle canadien ? C'est en décortiquant le rapport du BAPE que Le Devoir du 12 et 13 mars 2011 nous apprend que « s'il avait pris l'exemple de la Colombie-Britannique, c'est 30 milliards de dollars PAR ANNÉE que le Québec aurait pu empocher ».
On se rappellera que Jean Charest s'était empressé de déclencher une enquête publique sur les dépassements de coûts dans le projet de reconversion de l'usine Gaspésia. Il s'agissait d'un montant de 265 millions $.
Le même Jean Charest n'a pas hésité à nous faire payer 6 millions pour faire présider par son ami Bastarache une enquête publique visant à le blanchir d'ingérence « libérale » dans la nomination des juges. L'enjeu économique était relativement modeste : 700,000 $ de poursuite contre Bellemarre et/ou le 900,000 $ de poursuite de Bellemarre contre Charest.
Plus tôt, la Caisse de dépôts et placements du Québec avait connu une perte de 40 milliards $. Pas d'enquête publique.
Plus tard on apprend que les travaux publics de construction seraient systématiquement surfacturés par corruption et collusion à la hauteur de 30 %. Sur 40 milliards $ de travaux, ça fait tout de même 13 milliards $. Toujours pas d'enquête publique.
Et maintenant on se fait déposséder de nos titres. AU surplus, au lieu de 30 milliards $ PAR ANNÉE, c'est 1 million $ que nous retirerons pour les droits d'exploration.
Toutes les limites sont dépassées. Nous sommes victimes d'une arnaque indicible. Vraisemblablement justifiée par un projet politique qui vise à mettre à genoux le Québec pour les cinquante prochaines années. Une enquête publique ! Ça presse. Sinon, décrisse !
par Gérald Larose
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